[Photos brutes du 2 décembre 2021 | Fuji X100f | à l’écoute en rédigeant: China Drum, «Somewhere else»]
Le problème avec la guerre c’est que même quand c’est pas la guerre on la prépare, comme à Villey-le-Sec dans les années 1870-1880 et plus si affinités (spoiler: y’a eu affinités). Quand mon cerveau handicapé par sa propre existence (c’est profond ça) essaye de concevoir le truc, c’est plutôt un orchestre symphonique ou des danses mauriciennes qui me viennent. Et je me dis: mais nom de dieu d’bordel de merde, comment on arrive à faire la guerre et du Puccini dans la même espèce? C’est proprement n’importe quoi et la preuve parfaite qu’il n’y a pas de puissance supérieure organisatrice, ou si il y en a une, je suis manifestement plus compétent qu’elle, c’est dire le niveau.
Je pense toujours à Émile Alfred Top qui pendant la Première Guerre Mondiale relevait qu’on n’avait jamais vu un régiment de porcs se battre contre un autre régiment de porcs, et d’ajouter: «nous sommes là […], dégoûtés de nous-mêmes». La guerre c’est comme la religion, je suis pas fan. Miss France tout ça. Et pourtant que de belles églises, que de magnifiques mosquées, que d’incroyables synagogues etc… les forts c’est pareil. Liouville, quelle beauté. Villey-le-Sec aussi, ça ne manque pas d’intérêt. Dommage que ça serve les logiques guerrières et pas la culture du navet, quoi. C’est tellement bien le navet.
J’ai aussi passé plein de temps à Villey-le-Sec, avec les copains. Son fort m’a été un havre, un abri, un lieu de formation dans mes jeunes années, comme chantait Trénet. D’ailleurs, je ne comprends toujours pas comment en traînant et en trouvant des amis dans le «le milieu de la fortif», très conservateur voire pas mal d’extrême-droite, déjà à l’époque, je suis devenu, ou du moins resté, un horrible woke islamo-gauchiste escrologiste gauchiasse anarcho-trotsko-crypto-collectiviste socialo communiste et tutti quanti, pour reprendre les termes des bons Français qui adorent torturer notre jolie langue avec des néologismes complètement claqués et utiliser une novlangue pas très jolie (et qui viennent ensuite nous emmerder avec l’écriture inclusive, ironie fascinante). En tous cas c’est la preuve que ça doit être bien ancré, que même Sandrine Rousseau (que j’aime beaucoup, faudrait juste qu’elle apprenne comment échanger des mots avec des humains) n’y retrouverait pas ses petits.
On est d’accord que cette dernière remarque n’était pas pertinente.
Bref, Villey-le-Sec, c’est un gros bout de ma vie, le village comme son écrin de cailloux bien organisés faisant fortif.










