Faut arrêter avec Toul

Non ouais. Faut arrêter avec Toul. Toul les boules et tout ça. Dans quelques articles je te dirai le contraire, avec des photos du Toul crado, c’est tout l’art d’être un con. Tu ne m’ôteras pas ça, ô funeste lecteur. Lectrice. Je sais pas. Je sais plus. Putain, il nous faut du neutre, décidément. C’est fou d’avoir une langue aussi riche et complexe et d’avoir pas été foutus de gérer ce problème.

Revenons au sujet. Parce que y’a la cathédrale Saint-Étienne à Toul. Et tu vois l’A31? Si tu vois. Tu pars de Nancy, tu roules vers Paris, vers Dijon, vers un retrait de permis, que sais-je encore. Mais ce qui est sûr, c’est que tu vas croiser Toul. Ou pas loin. L’autoroute va frôler Toul en réalité, par Dommartin, par Valcourt, l’autoroute va se dire: merde, je suis moche à crever, et là, on voit deux tours de cathédrale qui dépassent. Si si, juste là à droite. J’ose pas. Alors l’autoroute se courbe et défonce des coins de campagne au bout de Dommmartin, par timidité. Ce qui est gentil quoiqu’un peu bizarre, parce que les autoroutes sont faites pour piétiner des villes, depuis le début. Depuis les premières agglomérations en Anatolie et autres points hype du globe, c’était le plan. Mais bon. Pas là.

Ça t’a pas échappé qu’il y avait deux tours qui dépassaient hein? Eh oui. La cathédrale Saint-Étienne. Elle est beeeeeelle avec son cloître et tout. Tu sors de l’autoroute (c’est pas fictif, c’est un ordre) et tu vas dans Toul guetter la cathédrale. Moi la première fois que je l’ai rencontrée, je pense que c’était en CM2. On allait ou on revenait de la visite de la Maison de la Polyculture à Lucey (lieu de visite pas mal chiant quand t’es en CM2 et à la fin des années 80). Dans tous les cas, je me suis retrouvé la face en l’air à téma la façade. C’était tellement imposant, beau, chouette, tout ça. Je me souviens que ça m’a plu, immédiatement. Mon imagination a hurlé: «Vos gueules tout le monde, code rouge! code rouge! alimentation majeure de fantasmes!». Mon imagination savait que je finirais rôliste. Enfin voilà, ça m’a plu. A tel point que le blondinet de 10 piges que j’étais s’est retrouvé moins de dix ans plus tard sur un banc de fac à se palucher sur l’architecture religieuse avec en main «La Lorraine Gothique» de Marie-Claire Burnand.

Et sans surprise: on la reverra ici assez souvent la cathédrale Saint-Étienne de Toul. Elle a bien mérité du blog. Brave fille. C’est la cathédrale à son pépère? Hein? Ouiiiiii! C’est la cathédrale à son pépère ça hein? Oh oui c’est la cathédralounette. Viens! Viens sur les genoux!

Pardon. Bravo. Merci.