[Prises de vue du 24 février 2011 | Sony Alpha 100 | Photos pas brutes]
Enfin ça mouille surtout quand il pleut. J’aime bien les ambiances de la ville le soir avec ses rues tristes et brillantes, comme si tous les immeubles fondaient et s’écoulaient dans les égouts. On imagine le lendemain matin un vaste marécage, une friche, froide, grise, plus rien. L’eau a tout emporté, lentement, elle a érodé la ville. Quelque chose entre Blues Trottoir et Midnight City, Stalker et Cloudpunk, Nestor Burma et Drive.
Ce jour-là, j’ai une peu poussé mon Sony Alpha 100 dans ses retranchements. C’était un super petit boîtier, je l’aimais beaucoup. C’était en 2011, et je me demande bien ce que je foutais dans la rue à cette heure. Peut-être que je sortais de l’hôpital et que j’avais besoin de diluer le souvenir encore tout frais de la souffrance au long cours de ma mère dans cette pluie de février. Peut-être que je revenais de mon stage à Vandœuvre en traînant un peu. J’habitais rue Vayringe et je faisais tous mes trajets à pied. Peut-être que je revenais de chez un copain, j’en ai quelques-uns vers la Commanderie et Médreville. Je ne revenais sûrement pas d’une soirée étudiante; si j’ai repris mes études tardivement, ni à vingt ans ni à trente je n’ai été attiré par ces moments. J’en ai fait deux trois tout de même. J’ai rigolé grâce à l’alcool, sans pour autant passer des bons moments.
Définitivement, marcher seul sous la pluie à la nuit tombée reste une meilleure idée.











