Nancy en mode nanani nanana

[Photos du 28 mars 2005 | Canon PowerShot A70 | Rédigé en écoutant Happy End, « Kaze Wo Atsumete»]

Un coup en 2005 je me promenais en ville à Nancy, je faisais tu vois, je sais pas je marchais dans les rues avec genre t’sais mes jambes, enfin voilà je marche comme ça nanani nanana et comme de fait exprès soudain mais alors genre en mode vas-y c’est quoi, je me dis c’est quoi que j’ai dans mon sac. Alors moi t’sais tu vois du coup je regarde je me dis comme même c’est bizarre ce truc et c’est pas comme un objet de d’habitude, c’est plus je sais pas si tu vois comme un appareil photo ou genre. Mais LOL quoi. Moi je le prends, comme ça je le regarde de tous les côtés mais là ça m’saoule direct j’te dis mais direct quoi, direct de ouf, je sais pas quoi y faut faire avec le truc alors j’appuie sur des boutons et là j’te l’donne en mille comme en dix, v’là d’jà pas que le truc il fait des photos. J’suis choqué, là il fait des photos. Mais je le crois pas. Je le crois pas. OMG. Alors je réessaye, et il continue à faire des photos. Et encore et encore. Moi tu vois au bout d’ma vie je suis en mode WTF alors je me démonte pas et je décide [ouais non mais en fait j’en ai marre d’écrire ça].










Nancy ça vaaaaaaa!

[Prises de vue 22 avril 2024 / Fuji X100F / Photos brutes]

Ouais Nancy ça va on s’en sort bien. Autant Nancy peut être une ville riante, belle, dynamique, joyeuse, avec plein de parcs très jolis, de lieux de culture intéressants, d’événements sympas et (plus ou moins) populaires, exceptionnels même, de bâtiments magnifiques du XIVe siècle à nos jours, avec des balades urbaines très chouettes et des banlieues perchées qui ouvrent des vues splendides et attachantes allant jusqu’aux Vosges… autant on ne peut pas réduire Nancy à ça. Ce serait injuste.

Car Nancy c’est aussi, fort heureusement, une ville plombante, grise, minérale, déprimante, triste, moche, glauque, pleine de solitude, de précarité, de choix architecturaux discutables (non je ne pensais pas à la cathédrale mais c’est pas bête du tout), c’est petit sans qu’on puisse en voir le bout, c’est vide et cafardeux. Bref, une ville dont la tristesse nous épargne la gaieté.

On a eu chaud.

Petite série au sortir d’un hiver laborieux qui se prolonge avec toute ma tendre affection. Le printemps attendra, de toute façon j’ai pas trop envie de voir sa gueule à lui. Le plus tard sera le mieux.
NDLR. L’auteur est égocentrique et ne possède pas d’arbres fruitiers.